Haussmann, Georges Eugène baron Haussmann : un nom qui résonne familièrement pour tous les parisiens et qui est synonyme de beaux immeubles en pierre qui peuplent les quartiers chics de la capitale.
Mais Haussmann, c’est bien plus que cela. En 1853, Napoléon III le nomme préfet de Paris, et c’est d’abord l’idée d’une transformation radicale de la ville qui anime ce haut fonctionnaire. Il s’agit pour lui de faire passer Paris dans la modernité grâce à une véritable pensée urbanistique.
Au début du Second Empire, Paris est encore sous bien des aspects une ville médiévale. Son centre regorge de ruelles étroites et insalubres ou la lumière entre peu. L’idée d’Haussmann commence par un plan d’urbanisme qui intègre les communes limitrophes (Auteuil, Montmartre, Belleville…) à la ville de Paris qui passe alors d’un million à 1.6 million d’habitants.
Il décide également de percer de larges avenues afin de faire circuler l’air, de faciliter une circulation grandissante, mais aussi de mettre en valeur les monuments : ce seront l’avenue de l’Opéra, le boulevard Sébastopol, le boulevard Saint-Michel…Toujours dans un souci d’hygiène, Haussmann développe, à l’image de Londres, les parcs et jardins qui permettent aux parisiens de sortir de chez eux : les bois de Vincennes et Boulogne comme les parcs des Buttes-Chaumont ou Montsouris.
Cependant, ce sont probablement ses immeubles en pierre de belle hauteur qui restent la marque de fabrique du « style Haussmannien ».
La nouvelle réglementation urbanistique de l’Empire favorise la construction d’immeubles en îlots avec une cour intérieure et une façade alignée sur rue. Il s’agit d’immeubles « de rapport » dans lesquels la bourgeoisie issue de la Révolution industrielle peut à la fois s’installer et investir. L’organisation sociale est d’ailleurs parfaitement marquée : le rez-de-chaussée et l’entresol sont consacrés aux commerces, les deuxième et cinquième étages - « nobles » - aux appartements bourgeois bénéficiant de balcons, les autres étages étant plus modestes et les combles aménagés en chambres pour le personnel de maison qui bénéficie d’une entrée et d’un escalier séparés.
La façade s’organise autour de lignes horizontales fortes, marquées par les balcons filants se poursuivant parfois d’un immeuble à l’autre, mais équilibrées par de hautes et nombreuses
fenêtres. Les murs sont porteurs, la lumière traversante, la pierre de taille est partout, en blocs imposants, et se suffit souvent à elle-même, la décoration des immeubles n’arrivant qu’à la fin du siècle avec l’influence de l’Art Nouveau.
Les rues produisent alors un effet saisissant que l’on retrouve encore actuellement dans de nombreux quartiers de Paris.
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